“Le Devenir de la Gauche autour de la Méditerranée”

Du : Jeu, 10/02/2011 - 18:30

Au : Jeu, 01/01/1970

Tanger

Dans un système mondial en mutation permanente, qui bouleverse chaque jour les formes d’échange et réduit les distances. Dans une région euro-méditerranéenne confrontée à de nombreux défis de par sa proximité géographique, son histoire commune et mouvementée, les partis de gauche se retrouvent aujourd’hui, et plus que jamais, au centre de questionnement et de défis colossaux.

Le constat présent est que la gauche, qu’elle soit du nord ou du sud de la méditerranée, est en difficulté puisque bon nombre de gouvernements européen et sud méditerranéen ont basculé à droite. C’est aussi dans le sud de la méditerranée ou la situation économique frappe le plus, obligeant les gouvernements à instaurer des mesures d’austérité sans précédent.
Dans le nord comme dans le sud, la gauche n’arrive pas à faire entendre sa voix car dominée par des partis conservateurs ou des partis dits de l’administration.

Avec la fin de tout un cycle historique, jadis marqué par la domination de la social-démocratie, la chute du mur de Berlin et l’effondrement du front soviétique ont précipité la fin d’un modèle qui, durant des décennies ,à été associé à une vision, certes progressiste mais basée sur la nécessité d’une régulation collective et une action politique tournée vers l’idée de justice et de progrès.

Le nord ainsi que le sud de la méditerranée doivent à la gauche des combats long et douloureux menés au nom du droit des travailleurs, de la liberté d’expression, d’un enseignement de qualité, du renforcements des classes moyennes, des droits de l’homme ainsi que bien d’autres combats menés tout simplement au non des libertés publiques.

Mais qu’est-il aujourd’hui ? Comment expliquer l’effondrement de ce modèle qui devait normalement se renforcer face aux contrecoups de crises financières à répétition ?

La gauche se devait de resserrer son camp, face aux excès d’un ultralibéralisme qui, au mieux, a plongé l’électorat dans un désenchantement de la vie politique et au pire, l’a fait basculer à droite.
Ce qui est attendu de la gauche c’est qu’elle resserre ses rangs et qu’elle soit porteuse de projets fédérateurs et innovants. Au nord de la méditerranée, Les écologistes ont séduit lors des élections européennes de 2009 et les autres partis de gauche ont séduit dans les régionales. Néanmoins les uns et les autres   refusent de dépasser les clivages et faire les alliances nécessaires à leur retour en force.
Dans le sud comme dans le nord de la méditerranée on reproche à la gauche de ne pas avoir des positions tranchées sur les problèmes de fonds liés à titre d’exemple : au système des retraites (cas de la France), à l’effondrement de l’économie (cas de l’Espagne, la Grèce et le Portugal).
Dans le sud de la méditerranée, la gauche souffre aussi de dissidences et transhumances et du manque de mobilisation (cas du Maroc). Ce qui est reproché à la gauche c’est de ne pas assez lutter et s’opposer à des régimes totalitaires malgré le fait que cette même gauche   reste l’un des boucliers les plus actifs en faveur de la démocratie et la justice sociale.
Autant de question et d’incertitudes concernant « le devenir des partis de gauche autour de la méditerranée » méritaient d’être partagées avec nos conférenciers qui, à travers des visions multiples et croisées, ont pu apporter les éclairages qui nous manquaient.

Ont intervenu à cette conférence-débat:

M. Salvador CLOTAS CIERCO
Membre du Comité Exécutif du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol - PSOE et Directeur de la Fondation “Pablo IGLESIAS”
·         M. Nabil BENABDELLAH
Secrétaire Général du Parti du Progrès et du Socialisme - PPS, Ex Ministre de la Communicationet Porte Parole du Gouvernement, Ex Ambassadeur du Royaume à Rome
·         M. Alain LIPIETZ
Membre du Parti Ecologiste- les Verts, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Economisteet Chercheur au CNRS, Député Européen pour les Verts jusqu’en 2009
·         M. Najib AKESBI
Membre Fondateur du Parti Socialiste Unifié-PSU, Economiste, Professeur Universitaire et Consultant International
·         M. Mohamed ACHAARI
Ex Ministre de la Culture et membre de l’USFP

La modération de la rencontre a été assurée par Monsieur Driss KSIKES, Directeur du Centre d’Etudes Sociales, Economiques et Managériales de HEM (CESEM)

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