HEM Casablanca a reçu, lundi 21 avril à 18h30, M. Lahcen DAOUDI, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, dans le cadre du cycle « Les Décideurs en Question », sur la thématique « Quel avenir pour l’enseignement supérieur au Maroc ?».
475 907 étudiants inscrits dans 361 établissements (statistiques 2010-2011): ce sont les dernières statistiques livrées par le Ministère de l’Enseignement Supérieur au Maroc sur les effectifs. Et ce uniquement pour le secteur public.
Pour le privé, le département de tutelle recense 35.648 inscrits, toutes branches confondues. Les études de gestion, commerce et communication y sont toutefois prépondérantes puisque ces filières accueillent 73% des effectifs globaux.
Au-de-là des chiffres, comment se porte notre enseignement supérieur ? Depuis l’aube des temps, l’enseignement supérieur passionne, déchaîne les débats, divise.
Quel enseignement voulons-nous? Celui dont nous disposons répond-il aux besoins d’une société en perpétuelle mutation, encline aux transformations des économies internationales et donc à ce fameux marché du travail, débouché de toutes les études supérieures?L’enseignement en général et supérieur en particulier est l’une des premières préoccupations des plus hautes instances de l’Etat. C’est de l’avenir de toute la société dont il est question, pas question donc de ne pas y accorder l’attention nécessaire.
Le Maroc a accordé à l’enseignement supérieur, depuis qu’il y existe, une place particulière. Exclusivement étatique jusqu’aux années 1980, l’enseignement supérieur a ouvert la voie au privé pour, avant tout, répondre aux besoins d’un marché du travail en quête d’un ajustement entre les besoins et la formation. La fameuse inadéquation entre la formation et l’emploi commençait déjà à être pointée du doigt.
Trente ans plus tard, alors que les effectifs des bacheliers connaissent des bonds spectaculaires, l’enseignement supérieur ne cesse de faire parler de lui. Crise, inadéquation formation/marché du travail, sureffectifs dans certaines filières, absence totale de débouchés, niveau d’enseignement en baisse… les maux sont nombreux mais pas uniquement. L’enseignement supérieur enregistre aussi de bons points : création de nouvelles filières «mieux adaptées», arrivée d’universités internationales, ... et développement d’un secteur privé en perpétuelle amélioration avec, là aussi, l’entrée en lice de groupes internationaux d’envergure.
Et une nouvelle réforme en gestation qui ne saurait tarder. Celle-ci prônerait l’utilisation des Nouvelles Technologies afin de contribuer à la modernisation de la société et s’adapter aux mutations en perpétuel mouvement.
Tout y passe : partenariat entre l’université et le monde des affaires, formation, qualification, recherche scientifique…
Les chantiers sont nombreux et les obstacles assurément autant. C’est de toutes ces questions cruciales pour l’avenir de notre pays dont il sera question ce lundi 21 avril à HEM Casablanca partir de 18h30.
Invité dans le cycle « Les Décideurs en Question », Lahcen DAOUDI, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Formation des Cadres, interviendra, à quelques semaines de la remise de copie officielle de la réforme des universités, sur «Quel avenir pour l’enseignement supérieur au Maroc ? »
