Car les Frères musulmans, principal courant de l’islamisme, représentent, rappelons- le, un courant qui a d’abord gagné les élections démocratiquement.
Ce fût d’abord le cas en Algérie en 1991 avec la victoire du Front Islamique du Salut (FIS), une victoire brisée par l’armée.
A Gaza, quelques années plus tard, en 2006, le Hamas est porté au pouvoir par les urnes. Et en Turquie où le parti AKP gagne les élections de 2002, 2007 et 2011.
Les Frères musulmans gagnent évidemment les premières élections libres en Tunisie et en Egypte en 2011 et 2012 après la chute de Ben Ali et Moubarak. Au Maroc, les résultats des élections législatives de 2011 placent le Parti de la Justice et du Développement (PJD) de Abdelilah Benkirane au premier rang du scrutin.
S’ils gagnent les élections, les partis islamistes peinent à convaincre lorsqu’ils accèdent au pouvoir.
Cela s’est vérifié en Egypte lorsqu’ils ont beaucoup de mal à tenir leurs promesses de redressement de la situation économique et politique.
Cela s’est vérifié aussi avec le parti Ennahda incapable, jusqu'à aujourd'hui, de redresser la situation.
Au Maroc, Abdelilah Benkirane s’apprête à souffler ses deux bougies au gouvernement. Ici et là, les voix s’élèvent pour rappeler les promesses, devenues, selon elles, lettre morte.
Faut-il pour autant clamer la mort ou l'échec de l’Islam politique ? Est-il seul responsable de cet état des choses ? Lui faut-il simplement davantage de temps ? N’existe-t-il pas une voie médiane, ni trop « islamisée » ni trop « laïcisée » ?
C’est ce qu'ont tenté d’analyser les intervenants à la Conférence-Débat organisée par HEM Casablanca sur la thématique «Monde arabe : l’Islam politique à l’épreuve du terrain » le mardi 10 décembre 2013 à 18h30. Des spécialistes de renommée internationale et des politiques égyptiens, tunisien et marocain ont passé à la loupe ces deux années d’exercice du pouvoir par les mouvements dits d’obédience islamiste.
Programme :
18h30 – 19h00 : Accueil des participants et des invités
Intervenants
19h00 – 19h15 : Amr EL SHOBAKI
Directeur du Département au Centre Al Ahram pour les Etudes Politiques et Stratégiques du Caire, Spécialiste des Mouvements Islamistes – Membre Fondateur du Mouvement Kefaya – Egypte
19h15 – 19h30 : Abdelali HAMIEDDINE
Président de l’Association des Droits de l’Homme « El Karama », Membre du Secrétariat Général du Parti de la Justice et du Développement – Maroc
19h30 – 19h45 : Saida BEN GARRACH
Avocate et militante des Droits Humains, Représentante de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates à la Haute Instance de Protection de la Révolution et les Réformes Politiques – Tunisie
19h45 – 20h00 : Agnès LEVALLOIS
Politologue, Spécialiste du Monde Arabe Contemporain, Journaliste, Ex-Directeur Adjoint de la Rédaction de France 24 – France
20h00 – 20h15 : Nabila MOUNIB
Secrétaire Général du Parti Socialiste Unifié – Maroc
20h15 – 21h00 : Débat
Modération :
Mohamed SGHIR JANJAR, Sociologue Emérite, Directeur Adjoint du Centre Al Saoud - Maroc