Communiqués de presse

Le démantèlement, le 08 novembre 2010, du camp de toile de Gdeim Izik à Laâyoune et les incidents qui l’ont accompagné, semble faire date dans l’histoire du dossier du Sahara Marocain.

Monsieur Martin Nesirky, porte-parole des Nations Unies, déclare : « les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, vont tenter de rapprocher leurs points de vue pour faire évoluer le dialogue. », insistant sur la voie pacifiste.

Monsieur Mohamed Abdelaziz, Président du présumé Front Polisario, affirme : « il n’y a pas d’autre issue au conflit du Sahara occidental qui fasse l’impasse sur le droit du peuple sahraoui à disposer de son destin. »

Monsieur Fassi Fihri, Chef de la diplomatie marocaine, qualifie d’ « inapplicable » le référendum d’autodétermination.

L’opinion internationale, états et société civile (à sa tête l’Espagne), dénonce et condamne. Elle exige enquête et sanctions.

Faisant abstraction du tapage médiatique de tous bords orchestré suite aux événements du 08 novembre dernier, une réflexion sur le dossier du Sahara marocain, 35 ans après la Marche Verte, a toute sa légitimité et sa pertinence dans l’état actuel des choses.

Dans le cadre de cette réflexion, un chantier initié par le Maroc, en vue de la résolution du conflit du Sahara, s’impose nettement et s’invite impérativement à l’ordre du jour. Il s’agit du processus de la régionalisation autour duquel s’articulent et la notion de la démocratie et le déploiement de la diplomatie marocaine.

En effet, le projet de régionalisation peut constituer une avancée démocratique dans la perspective d’une gestion par les citoyens de leurs affaires locales, mais il se propose également de mettre en valeur une meilleure intégration de la région, et en particulier la région du Sahara au sud du Maroc. Aussi, sur le plan international, il renforce le processus onusien visant à trouver une solution politique réaliste et mutuellement acceptable au conflit.

A la lumière de ces données incontournables, un certain nombre d’interrogations se posent :

• Comment le projet de régionalisation, sensé mettre en exergue les particularités de chaque région, peut-il être un moyen d’intégration de la région du Sahara au sud du Maroc?

• Sous quel aspect, doit-on, dans le cadre de la régionalisation, traiter la question de la démocratie entre pratique centralisée et pratique locale ?

• La carte de la régionalisation est-elle suffisante comme approche diplomatique ? Où sont passés les pôles d’influence de l’intelligentsia marocaine à l’étranger et jusqu’à quel point sont-ils sollicités ou mis à contribution ? Quelle attitude prend l’instance diplomatique internationale vu les récents événements de Laâyoune ?

C’est pour tenter d’apporter des éléments de réponse à ces interrogations et pour mieux comprendre les positions des uns et des autres que HEM Fès organise, le jeudi 20 janvier 2011 à 18h30, sa conférence –débat inaugurale intitulée : « SAHARA : régionalisation, démocratie et diplomatie ».

Interviendront à cette conférence-débat :

• Monsieur Mohamed Bensaid Ait Idder, Fondateur de l’OADP, Militant de gauche et Ex-Parlementaire
• Madame Gajmoula Bent Ebbi, Membre du Bureau Politique du PPS
• Madame Khadija Mohsen Finan, Chercheur à l’université Paris 8 et spécialiste du dossier Sahara.Monsieur Bernabé Lopez Garcia, Professeur Universitaire- Université de Madrid et spécialiste du dossier Sahara

La modération de la rencontre sera assurée par Monsieur

La conférence sera suivie d’un cocktail dînatoire.