Le mot média découle du mot latin « médium » qui signifie « moyen » ou « lien ». Par définition, c’est effectivement un moyen qui permet la transmission d’un message à un très grand nombre de personnes. C’est aussi le lien qui permet à diverses institutions une diffusion large et collective d’informations ou d’opinions à travers divers supports de communication.
Le rôle majeur des médias fut toujours celui de préserver le droit de savoir et le droit d’accéder à l’information. Cependant, définir les médias dans leur sens le plus large serait simplifier un phénomène d’une grande complexité, puisqu’ils sont aujourd’hui au cœur d’une controverse à l’échelle mondiale. Où s’arrêtent l’information et la liberté d’expression et où commencent la manipulation, la désinformation, la diffamation et l’atteinte à la vie privée ?
En effet, les médias ne se suffisent plus à leur objectif traditionnel qui est celui d’informer le public avec rigueur et objectivité, mais ils le dépassent pour agir sur l’opinion publique et pour influencer les esprits, voire les manipuler dans certains cas.
En 1787 déjà, l’homme politique irlandais Burke a inventé le terme « 4ème pouvoir » pour designer l’action des médias dans les sociétés démocratiques. Pour lui, c’est un pouvoir qui agit dans le champ public sans aucun cadre institutionnel, contrairement aux autres pouvoirs ; à savoir les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. C’est aussi un pouvoir qui est mis entre les mains d’acteurs privés dont l’objectif principal pourrait parfois se limiter à la réussite commerciale quelle que soit leur appartenance idéologique.
Dans les faits, les médias ne forment pas un pouvoir mais en exercent plusieurs. Leur rôle n’est pas uniquement d’informer le peuple mais plutôt servir des intérêts, tantôt en faveur des uns et tantôt en faveur des autres.
Toutefois, il devient difficile de juger les médias dans leur globalité car l’élément humain demeure l’acteur principal dans cette problématique. Que ce soit un journaliste, un reporter ou le directeur d’une chaine de télévision, c’est toujours le détenteur de l’information qui choisit la manière de la communiquer et la finalité de son action. Le sens moral et l’étique dans les métiers de l’information deviennent ainsi comme ce vaccin sans lequel, les médias deviennent socialement venimeux et à tendance épidémique.
Dans ce cadre, plusieurs questions peuvent être posées :
- Faut-il donc repenser ou redéfinir le rôle des médias ?
- Faut-il réglementer ou s’orienter davantage vers l’auto-régulation ?
- Est-il possible et est-il nécessaire de maîtriser l’impact des différents médias ?
- Comment peut-on discerner entre l’information et la désinformation?
- Peut-on réglementer les interactions entre les médias et les autres pouvoirs, y compris le pouvoir économique ?
- La liberté d’expression doit-elle avoir des limites? Si oui, lesquelles ?
- Comment préserver à la fois le droit à l’information et le droit au respect de la vie privée ?
- Comment mettre en place les conditions nécessaires à l’épanouissement de médias libres et responsables ?
Toutes ces questions, et d’autres encore, seront abordées lors de la conférence-débat qu’organise HEM au sein de son Campus à Rabat, le Vendredi 20 Octobre 2010 à 18h30.
Les médias représentent la plus grande puissance de notre société contemporaine.
DAVID LODGE
Interviendront à cette Conférence-débat:
Directeur du quotidien "AKHBAR AL YAWM"
Directeur Adjoint de l’information "2M", Chargé des Magazines d’information.
Directrice Générale Adjointe Chargée du produit à Hit Radio
Directeur de la rédaction de la revue Economia
Président et fondateur du journal en ligne "MEDIAPART"
Mme Narjiss REGHAY - journaliste au quotidien "Libération"
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Thème : «Faut – il sacraliser ou brûler les médias ? »
Date et lieu : Vendredi 20 Octobre 2010 à 18h30 - HEM Rabat
Contact : Nouma BOUYAHYA, tel : 05 37 65 26 26 / e-mail : bouyahya.nouma@hem-profile.dev4omis.com